L’amende de Google

Une amende de la Commission européenne de 4,3 milliards d’euros, un PV de stationnement pour Google.

Ce que l’on reproche à Google c’est d’obliger les fabricants de smartphone (Samsung, Huawei, Sony ou Motorola) à pré-installer le navigateur ‘Google Search’, s’ils voulaient bénéficier de son magasin d’applications, le Play Store. Il s’agit de huit téléphones sur dix. Un abus de position dominante qui n’a pas plus à la commission européenne et qui a alors conduit une amende de 4,3 milliards d’euros.

Android équipe 77 % des mobiles à travers le monde, contre 19 % pour l’iOS d’Apple. Tous deux sont sortis il y a dix ans et depuis règnent.

4.3 milliards d’euros, c’est impressionnant, mais est-ce la plus grosse amende infligée par l’Union européenne?

La réponse est Oui, Google a battu son propre record de 2017 qui était de 2.4 milliards d’euros reçu pour abus de position dominante en favorisant son service de comparaison de prix Google Shopping.

Au total, Google doit donc verser plus de 6 milliards d’euros. C’est-à-dire plus de trois fois le montant des amendes cumulées contre Microsoft en 2004, 2008 et 2013 – 1,82 milliard d’euros au total. Intel, en 2009, et Qualcomm, en janvier dernier, complètent le tableau des sanctions les plus élevées prononcées par la Commission européenne autour d’un milliard d’euros chacune.

Le montant de l’amende impressionne. Mais il est à l’image de « la gravité et la durée des infractions », commencées en 2011, et de l’ampleur du chiffre d’affaires (les amendes sont en pourcentage de ce dernier) du géant américain, explique la Commission.
« Ce n’est pas une amende exceptionnelle, on est dans la fourchette habituelle », a expliqué la commissaire européenne, repoussant par avance les accusations d’acharnement qui ne manqueront pas d’émaner, comme par le passé, des Etats-Unis.
Margrethe Vestager s’y veut imperméable : « Nous appliquons le droit de la concurrence en fonction des faits, pas en fonction d’un contexte politique », d’autant, a-t-elle assuré dans un sourire, qu’elle « adore les Etats-Unis, comme tous les Danois ». cf ?

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Cela tombe bien, elle n’en a fini ni avec eux ni avec Google. Une enquête reste en cours depuis 2016 sur les pratiques de Google dans la publicité en ligne, un marché que le géant américain domine aux côtés de Facebook.

2018-12-04T15:13:25+01:00